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ღ Les malices de Cathy ღ
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  • Echanger sur les loisirs créatifs, l'art floral (avec accès à mes tutoriels), et sur toutes mes autres passions comme la photographie, le secourisme, mais aussi mes préoccupations de santé. En résumé, ce qui constitue aujourd'hui la nouvelle vie de Cathy
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1 juillet 2010

Un peu de pédagogie semble urgemment nécessaire...

"C'est à ton  boulot que t'as attrapé çà ?"

"Heu ????????"

"Ben, t'es bien infirmière ?"

"Oui... et alors ???"

"Et donc, c'est à ton boulot

que tu as attrapé ta maladie ?"  ...

infirmieres003

C'est au mot près la conversation téléphonique que j'ai dû "subir" le mois dernier... encore une ! Je devrais, depuis le temps, m'habituer à la bêtise humaine, mais j'y arrive pas. Désolée !!

NON, "ce que j'ai" n'est pas une maladie virale, NON, çà ne se soigne pas avec des antibiotiques et NON ce n'est pas contagieux : NON-NON-NON, ON NE L'ATTRAPE PAS AU CONTACT DES AUTRES !! Et, NON, le fait d'être infirmière n'est pas un facteur aggravant ! (juste une horreur à vivre au quotidien, parce que l'expérience professionnelle fait que l'on sait trop de choses, beaucoup trop... et çà on s'en passerait volontiers... et que les autres pensent que le synonyme d'Infirmière est Super-Wowan, ou Béton Armé...).

Un an après, je me pose toujours la question sur la débandade en règle de la famille et des pseudo-copains, mais... c'est vrai que, s'ils ont le même raisonnement intellectuel (très à ras des paquerettes, je vous l'accorde), ils pensent sans doute que de me fuir est la meilleure solution pour eux... de ne "pas l'attraper"... Qu'ils se rassurent, je n'ai pas l'intention de leur courir après !! Trop fatiguée par les traitements et toutes les larmes versées !... D'ailleurs, j'ai pris exemple sur eux : j'ai  effacé leur numéro de téléphone de mon répertoire !

Ras-le-bol des réflexions stupides, méchantes et ignorantes, ou  tendant à minimiser la maladie. Oui, le cancer est une maladie très grave dont on peut mourir. Non, le cancer du sein n'est pas moins grave que le cancer de (...) : 78 % de taux de survie, ce n'est pas 100 % !!...,des dégâts physiques (multiples) et moraux (tsunamiques), des mutilations à des degrés divers, et,... mais il n'est pas de mon intention de tout cataloguer ici... Ah si, une précision, ce n'est pas juste, mais le cancer du sein est le seul dont on ne guérit jamais, qui peut récidiver à tout moment... une épée de Damoclès au-dessus de la tête pour le restant de ses jours...

Ras-le-bol des gens qui viennent vous raconter (et je vous promets en avoir eu largement mon lot), avec forces détails  techniques et bien glauques, le "cancer" d'une soeur, d'un parent, le calvaire (bien détaillé) de la fin de vie pour finir par conclure... qu'il/elle en est décédé ! Yééé !!!!! Ne leur reste t'il aucun neurone de compassion, à défaut d'un soupçon d'intelligence, (à moins qu'ils n''aient la vue tellement basse pour ne pas voir que vous avez un foulard sur la tête !...) pour oser venir, chez vous,  vous raconter, l'oeil larmoyant, leurs vécus "par procuration" ("seulement", soulignerais-je ironiquement !), à vous qui êtes en plein dedans...

Et dire que nous sommes au 21ème siècle... Heureusement, la connerie humaine n'est pas contagieuse non plus ! Ouf !!...

Alors, vivement poussée par le corps médical depuis plusieurs mois déjà, et très récemment par une Amie (vous savez la catégorie humaine en voie de disparition), je ressors donc ma casquette d'infirmière, celle qui soigne mais celle qui doit savoir faire aussi de la pédagogie, expliquer, éduquer... Je ne me fais plus  d'illusion pour mon entourage, mais si cela peut servir à d'autres... que, jamais plus, vous n'ayez à entendre (ou à dire !) le dizième de ce que j'ai pu entendre...

Déjà, question de base...

Qu'est-ce qu'un cancer ?

Notre corps est constitué de cellules : chaque celllule contient un noyau, qui contient l'information génétique sur l'ADN. Les cellules se multiplient normalement tout au long de la vie. Chaque division est commandée à partir du noyau.

Sous l'influence de facteurs environnementaux, génétiques, professionnels (matériaux dangereux, travail de nuit), infectieux ou d'autres méconnus, la cellule peut se mettre à se multiplier anarchiquement. En effet, dans le noyau de la cellule, l'information contenue sur un petit morceau d'ADN, on constate qu'un ou plusieurs gènes ont été modifiés : on parle d'oncogènes.

Le corps réagit normalement à ces modifications de l'ADN grâce à des anti-oncogènes qui peuvent réparer ces anomalies. La cellule reprend alors sa multiplication normale.

Quand l'ADN ne peut être réparée, les cellules modifiées se multiplient selon leur propre compte, sans contrôle de l'organisme. Elles sont devenues des cellules cancéreuses. Elles se multiplient sur place, dans le tissu d'origine, sans franchir la membrane basale : c'est un cancer "in situ".

Lorsque les cellules franchissent la membrane basale, il s'agit d'un cancer infiltrant. Ces cellules vont alors acquérir la capacité de migrer à travers les vaisseaux sanguins et vaisseaux lymphatiques et vont ainsi coloniser un autre territoire. Il s'agit alors de métastase.

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Le cancer du sein

Il s'agit du cancer le plus fréquent de la femme; les estimations prévoient qu'une femme sur 8 sera atteinte d'un cancer du sein dans sa vie.

Ce risque va en augmentant en fonction de l'âge (plus rare chez les - 30 ans, de plus en plus fréquent dès 45-50 ans). Le taux de survie est estimé actuellement à 78 %.

Cette maladie résulte de la transformation cancéreuse d'une cellule glandulaire du sein, qu'il s'agisse d'une cellule des canaux galactophores du sein (carcinome canalaire du sein) ou d'une cellule des lobules du sein, responsable de la production du lait (carcinome lobulaire du sein).

Le processus de cancérisation d'une cellule normale de la muqueuse du sein résulte de l'accumulation d'erreurs successives au niveau de son code génétique, transmise à leur "cellule-fille" lors de chaque division cellulaire. La division cellulaire est un processus constant de notre organisme, permettant le remplacement des cellules qui meurent, suite à leur vieillissement ou à une agression.

La cancérisation résulte d'une multiplication anarchique, non contrôlée et illimitée de la cellule cancéreuse, qui va envahir les tissus de voisinage, les vaisseaux sanguins et les vaisseaux lymphatiques. Ceci va correspondre à l'apparition d'une tumeur (développement local) au risque de développement de métastase ganglionnaire (atteinte des vaisseaux lymphatiques, puis des ganglions lymphatiques) et au risque de métastase à distance dans les autres organes (par un passage dans le courant sanguin).  Les organes susceptibles d'être métastasés par le cancer du sein sont le foie, les poumons, les os et le cerveau.

L'envahissement des tissus de proximité traduit le caractère infiltrant de la tumeur, on parle alors de carcinome mammaire infiltrant (carcinome canalaire infiltrant ou carcinome lobulaire infiltrant). Au niveau du sein peuvent être détectées des lésions non-encore infiltrantes, restant localisées à l'intérieur des canaux galactophores ou des lobules galactophoriques (carcinome canalaire in-situ ou carcinome lobulaire in-situ).

Lorsque ces lésions ne sont pas en contact avec les vaisseaux sanguins et lymphatiques, elles n'exposent pas au risque de métastase ganglionnaire ou de métastase à distance. Par-contre, il peut s'agir d'une maladie relativement diffuse au niveau de la glande mammaire, pouvant imposer une chirurgie plus large. Outre l'invalidant curage axillaire (sous l'aisselle), les trois niveaux de la chirurgie du sein sont la Zonectomie, puis la Tumorectomie et la Mastectomie (avec ou sans reconstruction).

Les principales causes du cancer du sein sont :

- l'âge (vieillissement cellulaire et nombre de divisions cellulaires qu'il implique)

- d'autres facteurs favorisants (âge précoce des 1ères règles, ménopause tardive après 55 ans, avoir eu peu ou pas d'enfants, 1ère grossesse tardive, etc...)

- le risque génétique impliqué dans 5 à 10 % des cancers du sein

- la prise de traitement substitutif hormonal de la ménopause

- du point de vue alimentaire : la consommation de graisse d'origine animale, l'excès en sucres, la consommation d'alcool sont des facteurs de risque majoré.

Un cancer du sein peut rester très longtemps asymptomatique (= sans symptôme). Le principal signe est la palpation au niveau du sein d'un nodule dur, principalement s'il est adhérent à la peau, ou que la peau présente une fossette, une rétraction, un oedème ou une inflammation.

Il peut s'agir aussi de la palpation de ganglions au niveau du creux axillaire, d'un écoulement de sang ou de sérosité (liquide sécrété dans les séreuses) au niveau du mamelon, voire d'une inflammation globale du sein.

Dans les cas de cancer plus évolués, des signes d'alerte peuvent être représentés par des douleurs, un amaigrissement, une perte de l'appétit, une fatigue... La constatation d'un ces signes doit vous faire procéder à une consultation rapide, afin de permettre un diagnostic précoce et un traitement adapté.

A ne pas négliger le dépistage, qui commence par :

- le dépistage clinique par l'auto-palpation des seins (examen visuel devant un miroir + auto-palpation)

- le dépistage médical régulier, basé sur une consultation régulière auprès de son médecin traitant ou de son gynécologue (une à deux fois/an)

puis, en cas de doute,

- le dépistage radiologique (= mammographie) proposé tous les deux ans de 50 à 74 ans, plus tôt en cas d'antécédents familiaux.

Il est estimé qu'un dépistage régulier permettrait de réduire la mortalité par cancer du sein d'au moins 30%.

*****

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A Hélène et Dr Croissant, mes 2 coachs de vie indéboulonnables depuis le début, et  élevés - à juste titre - au grade d'Ange-Gardiens !

A Chloé, ma Bichette

*****

Prochainement des comm. sur : * l'entourage d'un patient  *  conseils autour de la chimiothérapie

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Commentaires
O
Oui, c'est triste tout ces gens ... La plupart n'arrivent pas a ce mettre a la place des autres ... Et surtout, il faut penser que personne n'est a l'abri de subir une telle maladie ...<br /> Bon courage à toi en tous les cas !!
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C
Ah, la pédagogie...<br /> <br /> Travaillant en Psychiatrie, je suis forcément "dérangé"...<br /> <br /> Merci pour ce témoignage ! <br /> <br /> Take care !
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L
merci bcp pour la pitite dédicace...mais c'est normal qu'on soit là à tes côtés dans ces moments là...!!!! gros bizopux à toi et grosse pensée pour toi...à bientôt
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L
heureusement que les pauvres petites infirmieres n'attrapent pas toutes les maladies de leurs malades: il n'y en aurai plus!
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