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ღ Les malices de Cathy ღ
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  • Echanger sur les loisirs créatifs, l'art floral (avec accès à mes tutoriels), et sur toutes mes autres passions comme la photographie, le secourisme, mais aussi mes préoccupations de santé. En résumé, ce qui constitue aujourd'hui la nouvelle vie de Cathy
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1 novembre 2010

III - PSC I - La victime s'étouffe

Définition

Le mouvement de l'air entre l'extérieur et les poumons est brutalement empêché du fait d'une obstruction plus ou moins complète des voies aériennes.

Risques

Les voies aériennes permettent le passage de l'air de l'extérieur vers les poumons et inversement. Si ce passage est interrompu ou fortement limité, l'oxygène n'atteint pas ou insuffisamment les poumons et la vie de la victime est immédiatement menacée.

Signes

La victime est le plus souvent en train de manger ou, s'il s'agit d'un enfant, en train de jouer avec un objet qu'il porte à sa bouche. Brutalement, elle porte ses mains à sa gorge. Le secouriste, présent à ses côtés, doit immédiatement lui demander : "Est-ce que tu t'étouffes ?".

* L'obstruction est totale = les voies aériennes (VA) sont obstruées totalement ou presque totalement.

La victime :

- ne peut plus parler et/ou fait un signe "oui" de la tête.

- ne peut pas crier s'il s'agit d'un enfant.

- aucun son n'est audible.

- garde la bouche ouverte.

- ne peut pas tousser.

- ne peut pas respirer.

- s'agite.

Si aucun geste de secours efficace n'est réalisé, la victime  devient bleue (cyanose) et perd connaissance. Le phénomène de cyanose est plus rapide chez l'enfant.

* L'obstruction est partielle = la respiration reste possible.

La victime :

- parle ou crie (enfant) et peut répondre "oui, je m'étouffe" ou bien "j'ai avalé de travers"

- tousse vigoureusement

- respire avec parfois un bruit sur-ajouté.

Conduite à tenir

* Obstruction totale :

- laisser la victime dans la position dans laquelle elle se trouve

- désobstruer les voies aériennes en lui donnant 5 claques vigoureuses dans le dos

- en cas de difficulté des claques dans le dos, réaliser 5 compressions abdominales (technique de Heimlich)

- en cas d'inefficacité, réaliser à nouveau 5 claques vigoureuses dans le dos puis 5 compressions abdominales...

- arrêter les manoeuvres dès que la désobstruction est obtenue.

* Les manoeuvres de désobstruction sont efficaces :

Le corps étranger peut se dégager progressivement au cours des différentes tentatives. L'efficacité de ces manoeuvres peut s'évaluer sur : - le rejet du corps étranger - l'apparition de la toux - la reprise de la respiration.

Après rejet du corps étranger, la sauveteur doit parler à sa victime et la rassurer, l'installer dans une position où elle se sent le mieux, desserrer ses vêtements si c'est nécessaire et demander un avis médical.

* L'obstruction persiste malgré tout (la victime devient inconsciente) :

- faire alerter les secours d'urgence

- réaliser une réanimation cardio-pulmonaire en débutant immédiatement par les compressions thoraciques, sans rechercher au préalable les signes de vie.

* L'obstruction est partielle :

La victime sera souvent capable d'expulser elle-même le corps étranger. Le secouriste ne doit alors pas pratiquer les techniques de désobstruction (car elles ne sont pas inoffensives et peuvent mobiliser le corps étranger et provoquer une obstruction totale).

- installer la victime dans la position dans laquelle elle se sent le mieux, (le plus souvent assise)

- encourager la victime à tousser pour rejeter le corps étranger

- demander un avis médical

- surveiller attentivement la respiration de la victime (si elle s'arrête, pratiquer les techniques de désobstruction).

Justification

Ces techniques doivent permettre de rejeter le corps étranger bloqué dans les voies aériennes de la victime et restaurer un libre passage de l'air ou ne pas aggraver la situation.

Techniques

* Les claques dans le dos

- se placer sur le côté et légèrement en arrière de la victime

- soutenir son thorax avec une main et pencher la victime suffisamment en avant pour que le corps étranger sorte de la bouche (plutôt que de retourner dans les voies aériennes)

- lui donner 5 claques vigoureuses dans le dos, entre les deux omoplates avec le plat de l'autre main ouverte

- arrêter les claques dans le dos dès que la désobstruction est obtenue.

Le but des claques dans le dos est de provoquer un mouvement de toux, de débloquer et d'expulser le corps étranger obstructif. Pour être efficaces, les claques dans le dos sont données - entre les 2 omoplates - avec le plat de la main  - de façon vigoureuse.

Chez l'enfant, la technique des claques est identique. Toutefois, elle est améliorée si la tête de l'enfant est placée encore plus vers le bas : le secouriste peut s'asseoir et basculer l'enfant au-dessus de son genou pour réaliser les claques dans le dos.

* Les compressions abdominales : méthode de Heimlich

- se placer derrière la victime, contre son dos (en fléchissant les genoux pour être à sa hauteur si la victime est assise), passer les bras sous les siens

- s'assurer que la victime est bien penchée en avant pour que le corps étranger sorte de la bouche plutôt que de retourner dans les voies aériennes

- mettre le poing sur la partie supérieure de l'abdomen, au creux de l'estomac, au dessus du nombril et en dessous du sternum. Ce poing doit être horizontal, le dos de la main tourné vers le haut

- placer l'autre main sur la première, les avant-bras n'appuyant pas sur les côtes

- tirer franchement en exerçant une pression vers l'arrière et vers le haut (le corps étranger devrait se débloquer et sortir de la bouche de la victime). Renouveler, au besoin, 5 fois cette manoeuvre. Le corps étranger peut être débloqué mais resté dans la bouche, auquel cas il faut le retirer prudemment avec les doigts.

Le but de cette manoeuvre est de comprimer l'air contenu dans les poumons de la victime et d'expulser le corps étranger hors des voies aériennes par un effet de "piston". Pour être efficaces, les compressions : - sont données en position correcte - dans une direction conforme - avec une force suffisante.

* Obstruction totale des voies aériennes chez le nourrisson

Coucher le nourrisson, tête penchée en avant à califourchon sur l'avant-bras, de façon à ce que sa tête soit plus basse que le thorax et facilite la sortie du corps étranger. Maintenir la tête avec les doigts de part et d'autre de la bouche, tout en évitant d'appuyer sur sa gorge.

Donner 5 claques dans le dos, entre les deux omoplates, avec le plat de la main ouverte. Si insuffisant, continuer par 5 compressions thoraciques :

- retourner l'enfant et l'allonger, tête basse, sur l'avant-bras et la cuisse, puis placer la pulpe de 2 doigts au milieu de la poitrine, à une largeur au-dessous d'une ligne droite imaginaire réunissant les mamelons du nourrisson

- effectuer 5 compressions plus lentement et plus profondément que les compressions thoraciques réalisées pour une réanimation cardio-pulmonaire

- vérifier et, le cas échéant, retirer le corps étranger qui serait resté dans la bouche.

Si le corps étranger n'est pas rejeté :

- répéter le cycle successivement en alternant les claques dans le dos avec les compressions thoraciques

- faire alerter les secours d'urgence et continuer jusqu'à obtenir la désobstruction.

- si le nourrisson devient inconscient, réaliser une réanimation cardio-pulmonaire en débutant par les compressions thoraciques, sans rechercher les signes de vie.

A savoir que les compressions thoraciques sont très efficaces chez le nourrisson du fait de la souplesse du thorax. Les compressions abdominales ne sont pas recommandées, car elles peuvent entraîner une lésion des organes de l'abdomen.

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Commentaires
C
Mais le problème... c'est une obligation... mais là, encore ailleurs, un problème de moyens... et de volonté aussi. 26 ans que j'enseigne le secourisme, dont 16 ans comme Instructeur, et je n'ai de cesse, particulièrement depuis mon instructorat, à me battre pour vulgariser le secourisme, dont dans les écoles. <br /> Longtemps, en volontariat (temps gratuit !) par l'intermédiaire d'associations (croix-rouge) ou les sapeurs-pompiers, nous avons sensibilisé dans les écoles, mais le deal était de le faire le temps que l'éducation nationale forme ses enseignants... Alors, oui, je suis triste de voir que des parents déplorent encore ce manque au jour d'aujourd'hui...
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M
merci pour ces infos ! je déplore qu'il n'existe pas de cours de secourisme dans les écoles, collèges et lycée...
Répondre
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